J’ai entrepris d’élargir mes études Jungiennes par une formation avec Marion Woodman. Dans ses séminaires intensifs j’ai fais l’expérience directe de la relation du corps avec la psyché. Mon approche est donc une synthèse des enseignements de Carl Jung et de Marion Woodman.
Dans ma pratique, je travaille les interrelations corps/psyché en considérant :
- Les images et leurs rôles
- Les symptômes et leurs significations
- La santé et la maladie sans les opposer
Puisqu’il existe une correspondance interdépendante entre le corps, la psyché consciente et inconsciente, ce qui arrive à l’un affecte l’autre et vice versa. Cette interrelation est immédiatement apparente dans la plupart des maladies psychosomatiques ; leur source provient en grande partie de troubles psychiques inconscients non résolus.
Lorsqu’une souffrance, un conflit ou du stress ont lieu dans l’inconscient et que nous n’en prenons pas conscience, ils vont alors se manifester dans le corps ; autrement dit, ils se somatisent.
Dans notre société matérielle nous oublions facilement le fait que notre matière est animée par un « existant vivant », et donc nous ignorons cet aspect, alors que la somatisation va retenir toute notre attention.
On a presque toujours tendance à croire que la maladie est quelque chose de mauvais, qui vient de l’extérieur, et qui n’a aucun sens. Mais si elle n’était pas due à des forces extérieures au-delà de notre contrôle ? Et si elle avait un sens comme Jung l’avait compris ?
Le symptôme est une manifestation visible que quelque chose ne tourne pas rond avec la totalité du mécanisme physique et psychique. Chaque symptôme physique a une dimension psychologique : la manière dont notre imagination perçoit la maladie ou le symptôme.
Si on regarde un symptôme comme un symbole, et si l’on comprend ce que le symbole signifie et comment il agit, il est alors possible de trouver une image, un ressenti, une émotion, des mots qui correspondent à l’attitude mentale mémorisée dans l’inconscient.
Cette découverte amène la possibilité de corriger consciemment l’attitude mentale inconsciente car les images, ressentis, intuitions, et autres perceptions sont porteurs d’énergie. De plus, faire l’expérience émotionnelle du pouvoir de transformation du symbole ouvre une porte vers la guérison.
-
Dans le cas d’un patient souffrant d’asthme, nous avons découvert que ses symptômes étaient liés à l’image d’enfermement. Lorsqu’il y a une sensation physique d’être enfermé, mais aussi lors d’un ressenti psychique inconscient d’emprisonnement de ses propres idées, perceptions, etc. – alors se produit une réaction asthmatique.
- Dans un cas de psoriasis nous avons compris que le symptôme correspondait à une image d’irritation. Lorsque le patient ne peut pas exprimer un ressenti ou une idée ou lorsqu’il ne peut pas utiliser une agressivité positive, une éruption de psoriasis a lieu.
L’approche symptôme/symbole a aussi été bénéfique dans l’amélioration de cas d’évanouissements, de problèmes digestifs, d’urticaire, d’impatiences, de tension artérielle, d’allergies, de lupus, de petit mal épileptique.
Mes expériences en dance et hatha yoga m’ont enseigné que le corps peut être un magnifique instrument qui exprime et développe « l’existant vivant ». Ce qui se passe à l’intérieur et est exprimé à l’extérieur devient une âme incarnée respirante et dansante.